The Tunisia Report

Analyses et points de vue en Tunisie et Afrique du Nord

Les opinions exprimées dans ces articles visent à susciter un débat;
elles n’engagent que les auteurs

Les combattants tunisiens reviennent

par Nabila Abid

“La Tunisie est devenue la plus grande source de terroristes”, titre répété à maintes reprises dans les différents médias arabes et internationaux, a bouleversé l’opinion publique tunisienne et a posé de nombreux stylos, multiplié les programmes, les analyses et les discussions. Les partis politiques et les sociétés civiles se sont affrontés.

Selon une étude réalisée par le Centre allemand d’études sur le nombre total de combattants dans l’organisation du “Daesh” terroriste en Syrie, le nombre de combattants tunisiens qui organisent l’organisation en Syrie a atteint 12 800, dont environ 5000 ont été tués, dont 66 femmes. Mais personne ne peut déterminer le nombre total de combattants tunisiens, non seulement en Syrie, mais aussi en Libye, en Irak, au Mali, en Algérie, en Tchétchénie et ailleurs.

Les autorités tunisiennes ont démenti ces informations. “Le nombre officiel de terroristes tunisiens dans les foyers n’est que de 2929”, a déclaré le ministre tunisien de l’Intérieur El Hadi Majdoub lors d’une audition du comité de la sécurité et de la défense du parlement tunisien en janvier. Il a ajouté que “l’intérieur tunisien possède les noms de tous ces terroristes”, soulignant que “les chiffres du ministère sont exacts et proviennent de différentes sources (ne sont pas mentionnées)”.

“Beaucoup de ces personnes ont été tuées dans des foyers de tension (se référant à la Libye, à l’Irak et à la Syrie). Certaines d’entre elles se trouvent dans les prisons de certains pays comme les prisons syriennes, et même celles qui sont tuées figurent toujours sur la liste qui appartient au ministère.”

Il a souligné que “ce chiffre est grossier et susceptible d’être inférieur, car ils sont tués dans des foyers de tension”.
Al Majdoub a déclaré que “les discours de 5, 8 et 10 000 terroristes tunisiens sont dans les foyers de chiffres exagérés sont incorrects et inexistants”.
Il a ajouté que “le nombre de personnes retournant dans les foyers de tension est de 800 terroristes sous contrôle administratif et de sécurité, dont 137 en résidence surveillée.

Avant 2015, il n’a pas été l’objet de retour moins, jusqu’à ce que le numéro de contact des combattants tunisiens en Syrie, le consulat de Tunisie à Istanbul, en Turquie, exprimant leur désir de rentrer en Tunisie, selon la déclaration du ministère tunisien des Affaires étrangères.
Retour des foyers de Altotraly Tunisie a déclenché la colère du public et pousser la Chambre des représentants pour soulever des slogans à l’intérieur du Parlement, proclamant: « Non au retour des terroristes », comme cela a des implications pour la sécurité et la stabilité du pays, mais il y a ceux qui a demandé le retrait de la nationalité tunisienne. Les divergences d’opinion entre les parties et même au sein d’un parti unique, le rejet définitif des personnes qui ont choisi de quitter leur pays natal et prêter serment d’allégeance à une organisation terroriste, et d’accepter leur retour pour les atteindre, et leur refus Mhacpthm.ban ou de réinsertion.

Le mouvement Ennahda a confirmé qu’il s’agissait de Tunisiens et les empêcherait de revenir, en contradiction avec la Constitution tunisienne et les conventions internationales ratifiées par la Tunisie.
Le chapitre 25 de la Constitution tunisienne dispose: “Le retrait de la nationalité tunisienne de tout citoyen, l’aliénation, l’extradition ou le déni de citoyenneté sont interdits”.
Le mouvement Nahdha a appelé à la nécessité de s’appuyer sur une approche nationale selon laquelle l’État, et non les parties, traite les rapatriés des foyers de tension. La Tunisie n’a pas d’autre choix que de traiter la question, de limiter son nombre et son classement, car ils ne peuvent être empêchés et aucun autre pays ne peut être contraint de les conserver. Le mouvement est allé encore plus loin en parlant de la loi de réconciliation ou de la “loi du repentir” comme ils l’appellent.

Le président tunisien, Béji Caid Sibsi, a déclaré à l’Agence France-Presse il y a deux ans que lorsque les arguments concernant le retour des soi-disant “bombes à retardement” sous le couvert de la “loi sur le repentir” s’intensifiaient, il a déclaré que de nombreux combattants tunisiens souhaitaient rentrer en Tunisie et ne pouvaient être empêchés. Pour leur pays, c’est un droit constitutionnel”.
Leur retour a été accepté car il n’y avait pas d’autre option pour la Tunisie et les spécialistes des questions de sécurité, ainsi que sociaux et juridiques, d’analyser la question et de mettre en évidence le vide législatif et la gravité de la situation en matière de sécurité. Comme ils ne peuvent pas être restreints car il est difficile d’empêcher certains d’entre eux d’entrer illégalement sur le territoire tunisien, Kalmaror de l’autre côté de la frontière tuniso-algérienne, ou libyenne tunisienne.

Au mois d’avril 2015, une loi fondamentale sur la lutte contre le terrorisme et la prévention du blanchiment de capitaux a été signée. Elle comprend 143 chapitres dans lesquels le législateur tunisien définit le crime terroriste avec précision et sur la base des dispositions des conventions internationales et régionales. La peine encourue allait d’un an d’emprisonnement et de 1 000 dinars à un emprisonnement à vie et à l’exécution. En d’autres termes, les sanctions varient en fonction de la nature et du type du crime commis et stipulées dans le chapitre 13 et les suivants, notamment les infractions multiples qualifiées de terroristes, telles que les enlèvements, les saisies, le détournement de navires et de navires, ou toute personne ayant rejoint ou aidé une organisation terroriste, Pour inciter un État ou une organisation internationale à commettre un acte ou une personne possédant, produisant ou livrant des matières chimiques ou nucléaires, ou toute personne qui, intentionnellement, déforme de fausses nouvelles dans un aéronef ou un navire de transport destiné à causer du tort et à affoler les passagers. Il a reçu une formation militaire dans le cadre de l’organisation Irre Mon intérieur du territoire tunisien ou à l’extérieur …

La quatrième section de la même section traitait de la création d’un comptoir judiciaire de lutte contre le terrorisme, chargé de commettre des crimes terroristes sur tout le territoire de la République, composé de représentants du ministère public, de juges d’instruction, de juges d’instance et de responsables des juridictions pénales et pénales près les tribunaux de première instance et d’appel à Tunis. Détermination, enquête et examen des infractions terroristes.
Le législateur tunisien a attribué à la sixième section de la première partie de ladite loi la création d’un comité national de lutte contre le terrorisme composé d’un représentant du Premier ministre en tant que président, d’un représentant du ministère de la Justice en tant que vice-président, d’un groupe de membres représentant le reste des ministres et d’un groupe d’experts spécialisés dans les crimes terroristes. Tous sont nommés par ordre du gouvernement.

Et chargé de plusieurs tâches, notamment la coopération et la coordination avec des homologues étrangers, ainsi que la préparation d’un rapport annuel au Président de l’État et au Président de la Chambre des représentants et au Premier ministre, comprend ses activités et ses propositions pour la mise en place de mécanismes de lutte contre le terrorisme, puis a proposé au législateur de protéger les responsables des crimes de terrorisme, Témoins …
Le Code de 2015 prévoit également, au chapitre 79, de nouveaux mécanismes pour traiter les victimes du terrorisme, les assister et aider leurs familles à bénéficier d’un traitement gratuit, d’un traitement et d’une indemnisation pour les préjudices causés par le terrorisme.

Le législateur a attribué à la troisième partie de cette loi des dispositions communes pour lutter contre le financement du terrorisme, le blanchiment de capitaux, le traitement des voies financières illégales et interdire toute forme de soutien aux personnes, organisations ou activités liées aux crimes terroristes.
Malgré l’importance des lois ratifiées, leur précision et leur clarté restant le principal problème pour régler le problème, toutes les parties ont convenu de la nécessité de mettre en place une approche globale pour résoudre le problème du retour des foyers de tension. Un centre de réadaptation et de réintégration a été appelé pour les rapatriés, soit après avoir été jugés par le système judiciaire, soit après avoir purgé une peine de prison ou empêché de se rendre dans des foyers de tension.

Au milieu de tout cela, la question demeure: qui sont les combattants tunisiens, comment sont-ils allés? Pourquoi ont-ils décidé de revenir? Qu’est-ce qui a poussé les jeunes Tunisiens à se rendre sur les champs de bataille pour chercher la mort au lieu de chercher la connaissance ?
Il est très difficile d’essayer de les interroger et de les interroger en Tunisie. D’après les déclarations de certains d’entre eux au cours de leur interrogatoire, qui ont été arrêtés par l’armée syrienne, lors d’enregistrements diffusés sur la chaîne officielle syrienne, on peut distinguer trois catégories : ceux qui ont participé à la révolution libyenne et qui ont été formés. Là-bas, ceux qui ont pris part à des batailles en Irak, au Liban ou en Tchétchénie, puis qui sont partis en Syrie, sont des chefs Le troisième groupe, qui est arrivé le premier au djihad, reçoit une formation au combat et au port d’armes, est convaincu de l’organisation et de l’idéologie et est le premier à revenir.

Wissam Kamal Ben Halima, un Tunisien né le 12 mai 1998 dans une salle comble de Monastir sur la côte tunisienne, était un vendeur de vêtements importés avant de s’installer en Syrie. “J’avais l’habitude de lire des livres, d’aller à des souvenirs, d’aller à la mosquée, de tout lire sur Al-Qaïda, j’ai rencontré une personne sexuelle libanaise, il m’a envoyé des vidéos et des livres”, dit-il, Je voulais le jihad. Il a suggéré que je me rende en Syrie. J’ai hésité au début. Je suis le seul soutien de ma famille, et j’ai été le meilleur pour voyager en Irak. Il m’a convaincu. J’ai pris un billet pour la Turquie et, à Istanbul, j’ai appelé Abu Ahmed, comme mon ami me l’avait dit, qui m’a envoyé à Antakya, un civil portant un autre numéro, que j’ai appelé quand je suis arrivé et qui m’a emmené à la gare routière. Là, j’ai rencontré un autre groupe, nous sommes allés en Syrie avec des Syriens, nous avons marché sur les jambes pendant environ 3 heures, la région était montagneuse. J’ai rejoint un groupe important de personnes qui se sont battues dans de nombreux endroits, m’ont promis de m’entraîner et de prendre les armes, et ainsi … “.

La route de Wissam est utilisée par les jeunes Tunisiens : elle commence par une hésitation sur les conseils et les leçons de religion, les séminaires et les discussions, puis elle est persuadée à partir de, à destination de la Turquie et de la Syrie. Quelque soit la situation, il n’est rien de mal à cela, surtout depuis la Tunisie à une ambassade fermée en Syrie. Ils ont été assassinés après avoir été victimes de meurtre : meurtre, traumatisme, isolement et perte, prison ou retour en Tunisie.

Dans une étude publiée en mai dernier par l’Institut tunisien d’études stratégiques en coopération avec le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas et deux centres d’études des Pays-Bas et des États-Unis, les informations sont rares.
L’étude montre qu’il est difficile d’analyser le phénomène des “combattants” sur la base de la réalité tunisienne sans s’interroger sur les facteurs qui ont amené environ trois mille Tunisiens à se retrouver dans les bras des groupes de combat dans les foyers de conflit entre 2011 et 2014. Nous ne pouvons pas non plus nous attaquer à la migration de tant de jeunes Sans chercher à comprendre la réalité tunisienne et l’environnement commun dans lequel ce groupe a grandi.

La tentative de compréhension et d’analyse commence par l’introduction d’une approche historique remontant à la fin des années 90, lorsque la Tunisie était sous le régime de l’ancien Président Zine El Abidine Ben Ali, sous un système politique qui réprimait la plupart des courants politiques et intellectuels. Le vide a rapidement permis à des chaînes satellites et à des chaînes de référence religieuse, qui ont pris naissance chez des dizaines de personnes devenues des références et des soutiens, de mieux comprendre l’action politique de ceux qui, à l’époque des émergents, se dirigeaient vers l’extrémisme et se limitaient à des guerres et des déceptions arabes.

Une génération de jeunes a grandi avec un sentiment d’oppression et d’injustice dans l’attente de tournois arabes, même faux. Imaginez quelques centaines de ceux qui ont rejoint les combats en Irak après 2003, malgré la vigilance du régime au pouvoir, pour ceux qui ont précédé ceux qui ont pris part aux combats en Afghanistan et au Liban dans les années quatre-vingt. Cette génération, qui porte inconsciemment une compréhension déformée de l’action politique et des interprétations de l’action religieuse dirigées par les chaînes satellites, s’est développée dans un pays où l’ascenseur de l’aide sociale a été perturbé et le système incapable d’offrir des perspectives d’avenir à des jeunes qui ne font pas confiance au régime.

La crise sociale a éclaté en Tunisie et les événements de la révolution qui ont renversé le régime le 14 janvier 2011 ont permis aux détenus de bénéficier d’une amnistie législative générale : la pensée salafiste était conférée au reste des composantes sociales, au droit de former des associations, de collecter des fonds, de dresser des tentes de prière, d’instaurer une idéologie extrémiste et même de maintenir l’ordre dans certaines régions. Surtout à la lumière de la fragilité de l’appareil d’État à cette époque. Face à cette situation, le noyau créé dans les prisons, notamment à la lumière du travail révolutionnaire et de la situation sociale en Tunisie, a réussi à attirer les jeunes.

L’équipe de l’Institut tunisien d’études stratégiques a mené une étude sur le terrain dans laquelle 82 prisonniers de terreur et 16 conversations de groupe ont été interrogés avec un nombre de prisonniers allant de cinq à six personnes par conversation pour connaître les caractéristiques du combattant tunisien.
En ce qui concerne l’âge, la glissade entre 25 et 29 ans est la catégorie la plus élevée impliquée ou tentée de combattre à l’étranger. 74,1% sont célibataires, l’accès aux points de conflit est plus facile pour un combattant isolé Les organisations terroristes se voient offrir la possibilité d’obtenir facilement une femme sans complexité procédurale et sans respecter les conditions imposées par les lois et traditions en vigueur.

87,9% des répondants «semi-alphabètes», qui n’ont pas atteint le niveau de formation universitaire et qui ont été coupés du droit de l’éducation à un âge précoce
87% d’entre eux travaillent quotidiennement, 6,9% sont au chômage, 4,3% sont étudiants et 7,1% sont étudiants.
En termes de consommation de stupéfiants et de matériaux similaires au cours de la période pré-radicalaire, 63,8% en ont confirmé la consommation, contre 5,34%.

Ils ont exprimé l’absence de sens de la citoyenneté et de patriotisme et la culture de l’identité. La relation avec la Tunisie est basée sur la vie et sur les chemins de la vie individuelle dans lesquels les membres du groupe étudié participent à beaucoup de leurs caractéristiques. Cette vision inférieure et négative de la patrie, avec ses significations, repose principalement sur un sentiment de déception, d’injustice, d’absence de possibilité et de justice.
La vision négative de la patrie et le choc de la confrontation qu’ils expriment s’accompagnent d’une vision positive de tout ce qui est proche, comme la famille, en tant que pilier qui les embrasse, quelle que soit leur position ou la communauté voisine représentée dans le quartier et ses amis.

Leurs relations avec l’Etat et ses appareils sont tendues ou inexistantes et expliquent cette tension avec l’Etat et cette vision hostile de celui-ci comme une réaction “légitime” à sa politique. La plupart d’entre eux accusent le régime de restreindre ce qu’ils considèrent comme des “libertés religieuses”, de plaider leur cause et d’étudier les sciences et la jurisprudence judiciaires avant 2011 et au-delà de 2013.
La relation avec l’État repose sur une vision combinant ce qu’ils appellent répression ou négligence d’État. Ce sentiment d’insécurité sociale et d’avenir, l’absence de justice et la disparition du sentiment de confort psychologique et du déséquilibre de toutes les composantes de l’équilibre psychologique et communautaire créent un sentiment de dégradation et un vide d’appartenance. Ce vide permet à la pensée et aux groupes extrémistes d’embrasser de faux espoirs d’une vie meilleure dans ce monde et dans le monde post-mortem.

Quant à leur avenir après leur retour, leur avenir varie entre le désir de stabilité de certains et la peur de l’exclusion et du traitement social et de la sécurité, en particulier du contrôle administratif dans la majorité des cas. Ils ne considèrent pas que la société les rejettera directement, mais sous l’influence des organes de l’État, en particulier sous l’impact des contraintes de sécurité, d’autant plus que la plupart d’entre eux resteront sous surveillance après leur sortie de prison.

مآساة تونس المستمرة ... من العائدين من بؤر التوتر إلى المهاجرين غير النظاميين

رامي التلغ

تواجه تونس كغيرها من البلدان العربية خطر عودة المقاتلين من مناطق النزاع وما يحملونه من فكر متطرف قادر على تهديد استقرار البلاد على المدى القريب والبعيد، ما يضعها أمام تحدٍّ أمني كبير.

ثلاثة آلاف مقاتل تونسي التحقوا ببؤر التوتر في الفترة ما بين 2011 و2014 معظمهم من الشباب الذين يتراوح عمرهم ما بين 25 و29 سنة، أي بنسبة 44.8 في المئة دفعتهم جملة من العوامل السياسية والاجتماعية لترك وطنهم للانخراط في تنظيمات يبتعد فكرها كل البعد من النموذج المجتمعي في بلادهم. ويقبع حالياً في السجون التونسية 1500 سجين متورط في قضايا ارهابية.

في دراسة حديثة أنجزها المعهد التونسي للدراسات الإستراتيجية، بعنوان العائدون من بؤر التوتر في السجون التونسية (أيار/مايو 2018)، حاول فريق البحث فهم ظاهرة التحاق التونسيين بساحات القتال وكيف تحولت تونس التي تتميز بتفتحها وبتحرر المرأة وارتفاع نسبة التعليم فيها، إلى أول مصّدر للإرهاببين في العالم العربي.

الدراسة لا تعزو خروج الشباب التونسي إلى سوريا والعراق فقط إلى الظرفية السياسية وإنما أيضاً إلى الوضع الإقتصادي والإجتماعي. فالعشرية الأخيرة من حكم بن علي تميزت باضطرابات اجتماعية تعود أسبابها إلى انخفاض نسبة النمو الاقتصادي وازدياد نسبة البطالة التي بلغت 15 في المئة، بخاصة في صفوف المتخرجين من الجامعات وانسداد أفق التشغيل وتعطل المصعد الإجتماعي. هذا ما أدى إلى تفاقم الإحساس بالخيبة والإحباط وضعف الشعور بالإنتماء إلى الوطن والرغبة في الرحيل منه. الفكرة الغالبة عند الشباب قبل الثورة كانت الهجرة نحو البلدان الأوروبية ولكن من تم استقطابهم نحو التيار السلفي وجدوا أمامهم فرصة أخرى لتحقيق حلمهم المزدوج بإيجاد أفق اقتصادي وإحياء الشعور الديني عندهم بعد سنوات التصحر خلال فترة الدكتاتورية.

حاولت الدراسة أيضاً رسم ملامح شخصية المقاتل التونسي من خلال العينة التي تم استجوابها والمتكونة من 82 سجيناً، حيث توصلت إلى أن معظم المقاتلين لا تتجاوز أعمارهم الثلاثين سنة وهم من  أنصاف المتعلمين (87.9 فس المئة) أي الذين لم يزاولوا تعليماً جامعياً وانقطعوا عن الدراسة في المرحلة الثانوية (43.1 في المئة) وفي المرحلة الابتدائية (24.1 في المئة). كما أن غالبيتهم ليسوا متزوجين (74.1 في المئة) مما يسهل انتقالهم إلى الخارج. أثبتت الدراسة كذلك أن 87.9 في المئة يمتهنون أعمالاً يومية بسيطة الأجر و6.9 في المئة عاطلون من العمل، إلى جانب أن 3.4 في المئة طلبة تعليم جامعي و1.7 في المئة تلاميذ. كذلك لم يخفي المستجوبون استهلاكهم للمخدرات قبل التحاقهم بالتنظيمات الإرهابية حيث بلغت نسبة المستهلكين 63.8 في المئة.

ويؤكد خبراء أمنيون أن الرؤوس الكبيرة من المقاتلين في بؤر التوتر لن يعودوا إلى تونس، وأن العودة ستشمل الصفوف الوسطى والمقاتلين الصغار، مشيرين إلى أنّ الإجراءات التي اتخذتها تونس لا تزال دون المأمول.

ورغم أن رئيس الجمهورية، الباجي قائد السبسي، أعلن أن عدد الإرهابيين التونسيين خارج تونس يقدر بنحو 2926 شخصا، وأن هذا الملف “تحت السيطرة”، وأن الإرهابيين يتوزعون بين 4 في اليمن و20 في مالي والباقي بين سورية والعراق وليبيا، بحسب معطيات وزارة الداخلية، إلا أن المعطيات التي يقدمها عديد الخبراء والناشطين مخالفة لهذه التوقعات.

دعا الخبير الأمني مازن  الشريف إلى مصارحة الشعب التونسي، خاصة أن تقارير بريطانية تحدثت سابقا عن وجود 13 ألف تونسي في بؤر التوتر، وأن 2000 قتلوا و1200 اختفوا، مضيفا أن مجموعة عبد المالك درودكال المدعو “أبو مصعب عبد الودود” تضم لوحدها 400 مقاتل تونسي في مالي، كما تحدث وزير الداخلية التونسي الأسبق بن جدو عن منع 15 ألف تونسي من السفر، ما يعني، وفق الشريف، أنه لا يمكن الحديث عن 3 آلاف كما أشار الرئيس التونسي، أو عن 4 مقاتلين في اليمن و20 في مالي، مشيرا إلى أن ليبيا لوحدها يوجد فيها ما بين ألفين و3 آلاف مقاتل تونسي ممن بقوا على قيد الحياة من مجموع 5 آلاف مقاتل موزعين في بقية بؤر التوتر، وفق تقارير مختلفة.

و بحسب معطيات تحصلنا عليها من مسؤولين تونسيين، فإن هناك توجها لاستعمال إحدى الثكنات مركزا لإيواء المقاتلين العائدين، مثل ثكنة بوفيشة وسط تونس هذا من شأنه أن يسبب خطرا على المساجين العاديين.

في سياق متصل،قدم وزير الداخلية سنة 2017 خلال جلسة استماع صلب لجنة التحقيق في شبكات تسفير الشباب التونسي لبؤر التوتر أرقاما للعائدين:

في 2016 تم الكشف عن 245 خلية تعمل على تفسير الشباب البؤر التوتر منهم 537 شخص تم إحالتهم للقضاء 2015 : 197 خلية منهم 1399 شخص امام القضاء.

3000 تكفيري تونسي ناشط في بؤر التوتر منهم 60‰ في سوريا و 30% في ليبيا والبقية موزعين بين بقية البلدان.

96% من الذكور تتراوح أعمارهم بين 24 و 35 سنة  800 عدد العائدين منهم 190 في السجون و 377 تحت الإقامة الجبرية و البقية في حالة سراح لكنهم يخضعون لرقابة يومية.

منذ مارس 2013 تم منع 27 ألف و 371 شخص من السفر إلى بؤر التوتر.

يتوزع العائدون من بؤر التوتر على العديد من ولايات الجمهورية، تتصدر تونس الكبرى (تونس، منوبة أريانة بنعروس)القائمة بحوالي ثلث العائدين تقريبا (300 عائدا) معظمهم ينحدرون من حزام الأحياء التي تحيط بالعاصمة، ثم تأتي بعدها ولاية بنزرت (95 عائدا) ثم تأتي ولاية سوسة (66 عائدا) ثم ولاية نابل (56 عائدا) ثم ولاية القيروان بحوالي (41 عائدا) وسيدي بوزيد (34 عائدا) ويتوزع بقية العائدين على بقية ولايات الجمهورية مع نسب عودة ضعيفة بالنسبة للعديد من الولايات من قبيل ولايتي قابس وتطاوين.

أعدت الحكومة التونسية برنامجا خاصا عن كيفية التعامل مع العناصر العائدة من بؤر التوتر من خلال لجنة حكومية لمكافحة الإرهاب والتطرف،يرتكز هذا البرنامج بالخصوص على إعادة إدماج بعض الأصناف من الإرهابيين العائدين من بؤر التوتر، ويتم تحديدهم حسب الأفعال المنسوبة إليهم، في المجتمع، بعد قضاء عقوبة السجن.

صرح وزير الداخلية الهادي المجدوب السابق أن كل العناصر العائدة من بؤر التوتر تخضع اما للايقاف التحفظي اذا ما ثبت تورطها في أعمال ارهابية او للمتابعة والمراقبة الامنية في حالة عدم وجود أي دليل يثبت تورطها عمليا أو عدم التأكد من أنها كانت في بؤر التوتر.

من المهم القول أن عددا كبيرا من العائدين من بؤر التوتر والذين يشتبه في ضلوعهم أو انتمائهم الى جماعات إرهابية يودعون بحالة ايقاف في سجن المرناقية وغيره من السجون الكبرى ويخضعون الى التحقيق في اطار عمل الوحدة الوطنية للبحث في قضايا الارهاب بتونس.

تشير المعطيات المتوفرة إلى أن عددا كبيرا من العائدين موقوفون أو محالون في قضايا ارهابية. من بين الحالات التي ينظر فيها القضاء هناك حالة (ع.ج) (26 سنة) والذي يتواجد اليوم في سجن المرناقية بعد عودته من سوريا في جويلية من سنة 2014. حالات اخرى مشابهة يكتفي فيها التحيين الأمني للمعنيين بالاشارة التي تقول “عائد من سوريا موقوف بسجن المرناقية”.

طبعا اضافة الى الايقاف والاحالة على الفرق المختصة بمقاومة الارهاب يخضع كل عائد من بؤر التوتر من المشتبه فيهم الى الاجراءات الحدودية التي تمنعه من مغادرة البلاد مجددا من قبيل الاجراء الاحترازي 17س.

تتكرر في كثير من حالات العائدين من بؤر التوتر عبارة “أخلي سبيله” أو “مقيم بمسقط رأسه” أو عبارات تدل على استئناف للمعني بالأمر حياته السابقة من قبيل “يتواجد حاليا بالعاصمة أين يعمل بأحد المطاعم هناك”! أو “يقيم حاليا بسيدي حسين السيجومي ويمتهن بالاعمال اليومية هناك”

السؤال المثير للجدل في هذا الاطار، ماهي المقاييس التي تعتمدها السلط الأمنية في ترك عائدين من بؤر التوتر وثبت نشاطهم في التيار الجهادي طلقاء ويعودون الى “حياتهم الطبيعية” كأن شيئا لم يكن فيما يقع احالة اخرين على التحقيق أو الايقاف بسجن المرناقية وغيره؟ هل هناك اجراءات أمنية خاصة تفسر هذه المعادلة؟

و تعول تونس على “شركائها الدوليين” لمساعدتها في تمويل برامج “إعادة تأهيل” داخل السجون ثم خارجها، لمواطنيها العائدين من “بؤر التوتر” والذين قاتلوا مع تنظيمات جهادية في ليبيا وسوريا والعراق.

وأفاد دبلوماسي تونسي السبت ان بلاده تفكر في اقامة سجون “خاصة” بالعائدين “الأكثر خطورة”.

وقال عبد الرزاق الأندلسي المكلف بمهمة بوزارة الخارجية التونسية إن الحكومة وضعت برامج لإعادة تأهيل هؤلاء داخل السجون، ثم خارجها بعد قضائهم عقوبات السجن المنصوص عليها بقانون “مكافحة الارهاب” الذي يجرّم الالتحاق بتنظيمات “ارهابية” في الخارج.

وقال لفرانس برس “هناك تفكير لاقامة سجون خاصة بالعناصر الاكثر خطورة وهذا يتطلب اعتمادات مالية كبرى”.

وتابع ان الحكومة التونسية “تعول على مواردها الذاتية (..) وعلى دعم شركائها الدوليين لمساعدتنا على إقامة مثل هذه السجون لو استقر الرأي نهائيا على إقامتها”. وقال “عندنا عدة شركاء يتعاملون معنا مثل الاتحاد الاوروبي والولايات المتحدة واليابان”.

وذكر بأن مقاربة تونس في التعاطي مع “الارهابيين العائدين من بؤر التوتر” تقوم أولا على سجنهم وفق ما ينص عليه قانون مكافحة الارهاب، وثانيا على تأهيلهم داخل السجون ثم خارجها من أجل “ادماجهم في المجتمع لبدء حياة جديدة”.

لم تعد قضية الهجرة السرية أو غير القانونية أو “الحرقان” كما اصطلح الشباب على تسميتها، مجرد خرق للقوانين والترتيبات الإدارية المنظمة للهجرة، أو مجرد حالات شاذة تحصل بين الفينة والأخرى، إذ تحولت في السنوات الأخيرة إلى ظاهرة اجتماعية لها مبرراتها الاقتصادية والسياسية والثقافية.

وتعود أسباب هجرة الشباب التونسي غير الشرعية واختيار التونسيين التوجه إلى أوروبا للبحث عن عمل في الغالب، إلى العامل الاقتصادي وانتشار البطالة بينهم، حيث بلغت نسبة البطالة في تونس خلال الثلث الثاني من هذه السنة 15.3%، وبلغ عدد العاطلين عن العمل 625 ألف عاطل مع موفى الثلث الثاني، مقابل 626 ألف عاطل عن العمل في الثلث الأول من 2017، ويسعى العديد من التونسيين إلى ركوب البحر رغم ارتباطه بشبح الموت والسجون، لتحقيق حلمهم بالعيش الكريم بعد أن ارتفعت تكاليف الحياة وانقطعت بهم السبل في بلدهم تونس.

أظهرت نتائج دراسة ميدانية أجراها المرصد الوطني للشباب أنّ الهجرة غير الشرعية من تونس نحو  أوروبا لا تزال مستمرة ومرتفعة، وكشفت أن الآلاف من الأسر التونسية هي التي تشجّع أبناءها على الهجرة، رغم حجم المخاطر والنتائج الكارثية التي خلفتها هذه الظاهرة بعد موت المئات من الأبناء.

وجاء في نتائج الدراسة أن حوالي 55 ألف أسرة في تونس تشجع أبناءها على الهجرة السرية، فيما أكّد 15 بالمائة من الشباب المستجوبين رغبتهم في الهجرة غير القانونية، وأرجع حوالي 42 بالمائة منهم أسباب ذلك إلى الأوضاع الاقتصادية والاجتماعية بالبلاد، فيما قال 32 بالمائة منهم إنّ انعدام فرص الشغل يجعلهم يفكرون في الهجرة.

في نفس السياق تشير دراسة قام بها المرصد التونسي للحقوق الإقتصادية و الإجتماعية أن من بين الذين لهم إستعداد للإنخراط في سلك الهجرة غير النظامية 78.4 بالمائة من الذكور و 21.6 بالمائة من الإناث.

يشير الباحث في علم اجتماع الهجرة طارق عبد الحميد في تصريح لرصيف22 أن دوافع الهجرة غير النظامية متعلقة بتردي الأوضاع الاقتصادية والاجتماعية لهذه الفئة فقط بالتالي فإن الجانب المادي على أهميّته ليس الدّافع الوحيد لهذه الظاهرة  إذ تبرز دوافع يمكن تسميتها “غير ماديّة” بالتالي فإن هذه الإشكالية معقدة و متداخلة بشكل كبير بحيث لا تحتمل إجابات قطعيّة أحادية البعد.

ويضيف، أنّ أحد أبرز الدوافع اللامتحدث فيها هي التأثّر بشبكات القرابة أي أن المسألة الاجتماعية وازنة جدا فالمهاجر العائد في العطلة الصيفيّة بسيارة فارهة و ينفق بلا حساب رغم تواضع تحصيله العلمي يمسي نموذجا للنجاح والإقلاع بالنسبة لشباب العائلة التائه في البلاد التي لا يرى فيها أي أفق مستقبلي وهو ما يغذّي بشكل أو بآخر نوازع الهجرة بأيّ السبل هذا إضافة إلى الحظوة التي يتمتع بها المهاجر في المخيال فهو “المنقذ” الذي ارتقى بعائلته من الخصاصة والحاجة إذن فإن هذه الوضعية التي يعيشها تجعل منه نموذجا بالنسبة لبعض الشباب.

فحقيقة اختيار الشباب لفرنسا كوجهة أولى للهجرة مرتبطة بالأساس بالإرث الاستعماري أي أنّ العامل ثقافي كذلك الذي تركت بصمته بتونس بالإضافة لأن حركات الهجرة سواء القسرية للحرب صلب الجيش الفرنسي أو للعمل في فرنسا ضاربة في القدم وهو ما أنتج نواة مهمّة من المهاجرين التونسيين تمثل كتلة اجتماعية مؤثرة حتى أنه يمكن الحديث أننا الآن بلغنا الجيل الرابع من الهجرة بالتالي فإنّ هذا العامل يجعل من الحلم الفرنسي مسألة أقرب إلى المقاربة الثقافية.

عاشــت «جرجيــس» في الفــترة الاحقــة لانــدلاع الثــورة ارتفاعــا غـيـر مســبوق لأعــداد المهاجريــن غيــر النظاميــن أو مــا يعــرف بـــ «الحرقــة» نحــو الســواحل الأوروبيــة،لئن كانت هذه الظاهرة قديمة إلا أنها عادت إلى السطح بقوة بعد 14 جانفي 2011.

 لا تتوفــر إلى اليــوم معطيــات دقيقــة حــول عــدد المهاجريــن وأصنافهــم وعــدد الضحايــا مــن بينهــم إلا أن عددهم حسب ما أكد مسؤولين من منطقة جرجيس في جنوب البلاد حوالي 9000 آلاف مهاجر من 25000 غادروا البلاد بعد الثورة.

محافظة مدنين تتشارك مع غيرها من محافظات جنوب تونس الشرقي المهمش تصدير أغلب المهاجرين السريين.

عموما يعتبر الجنوب الشرقي المصدّر رقم 1 للمهاجرين التونسيين حيث تنطلق أغلب القوارب سوى من جرجيس أو قرقنة من ولاية صفاقس أو خليج قابس.

كما أسلفنا الذكر فإن مسألة الهجرة تتجاوز المعطى المادي في الجنوب التونسي فهي مسألة ثقافية بامتياز إذ لا تجد أسرة ليس فيها مهاجرا خاصة في محافظتي مدنين و تطاوين.

في سياق متصل،يمكن حصر مناطق المهاجرين غير الشرعيين من خلال جملة المؤشرات المذكورة إذ تتوفر معطيات تشير إلى أن هناك مسيطرة على هذا المجال .

ينحدر الملتحقون بمناطق النزاع المسلح التونسيون بنسبة 32 في المائة من تونس الكبرى (938 شخصًا) و28 في المائة من الساحل (810 عنصرًا) و23 في المائة من الجنوب (673 شخصًا) و9 في المائة من الوسط (263 شخصًا) و8 في المائة من الشمال (234 شخصًا)، وفق  الناطق الرسمي باسم القطب القضائي لمكافحة الإرهاب سفيان السليطي.

ويمثل أصيلو ولاية مدنين العدد الأكبر من هذه العناصر الإرهابية بـ395 شخصًا تليها ولاية أريانة بـ 295 عنصرًا ثم المنستير بـ 205 شخصًا فولاية تونس بـ 201 شخصًا في حين سجلت ولاية توزر أقل عدد من الملتحقين بمناطق النزاع بـ11 عنصرًا.

وأشار السليطي إلى أن عدد المحكومين والمودعين في قضايا إرهابية يبقى متغيرًا نسبيًا ولا يمكن وسم جميع المودعين بالسجون بصفة الإرهابيين إلا بعد صدور أحكام باتة.

هنا حسب الأرقام التي توصلنا إليها أنه هناك تقاطع جزئي  منبع الهجرة غير النظامية و التوجه لبؤر التوتر فإن هذين المؤشرين مرتفعين خاصة على مستوى محافظة مدنين في الجنوب التونسي يمكن تفسير هذا التقاطع بكل إختصار أنه عائد أولا أن مدنين تعتبر تاريخيا هي المعقل التاريخي للحركة الإسلامية في تونس أي أن هذه المسألة متجذرة تاريخيا كما أنه من ناحية أخرى محافظة مدنين كذلك تاريخيا من أكبر المصدرين للمهاجرين التونسيين لأوروبا أي هنا المشترك هو العامل التاريخي فضلا عن مسألة الشعور بغياب الدولة إلا في جانبها القمعي و الجبائي بالتالي فإن الخيارات أصبحت أصبحت محصورة بين الوجهة الجهادية أي الخلاص الآخروي أو الوجهة الأوروبية أي الخلاص الدنيوي.

هذا المؤشر لا يمكن تفسيره بعامل إقتصادي فقط إذ تواجدت مجموعة تراكمات خلصت إلى هذا التقاطع لكنه يبقى جزئي.

ENNAHDA DOPO IL 2011 E IL DOSSIER “TERRORISMO”

LA MOBILITAZIONE VERSO LE ZONE CALDE

Dal 1979 la corrente islamista tunisina alimenta i maggiori hub del jihadismo mondiale. Il movimento Ennahda, dall’orientamento islamico, ha contribuito a inviare un numero non precisato di combattenti in Afghanistan. Questo numero si crede non possa essere stato cospicuo, in considerazione del massiccio controllo di sicurezza del regime tunisino dell’epoca. A tal proposito si ricorda che Ghannouchi (Rāshid al-Ghannūshī, il politico tunisino di orientamento fondamentalista che ha passato oltre venti anni di esilio a Londra prima di tornare in patria dopo il crollo del regime di Ben Ali nel 2011) ha persino aiutato alcuni libici a raggiungere l’Afghanistan dopo essere stato vietato loro di partire dalla Libia.

Nasser Al Warfalli ha ricordato – in alcune sue dichiarazioni rilasciate alla piattaforma “Al Arabiya” – che la morsa securitaria esercitata dal regime di Gheddafi sul Gruppo Combattente Libico Islamico (Gruppo dei combattenti islamici libici Al-Jama’a al-Islamiyyah al-Muqatilah bi-Libya, conosciuto anche con la sigla LIFG, è un’organizzazione terroristica fondata negli anni ‘80 dai mujaheddin libici veterani della guerra tra Unione Sovietica e Afghanistan) ha “costretto” i suoi membri a rivolgersi verso la Tunisia e incontrare lo stesso Ghannouchi, considerato l’ispiratore e l’organizzatore di tali dinamiche, in grado di garantire sicurezza per il loro soggiorno tenendoli lontani dagli occhi del regime tunisino.

Gli anni ‘80 hanno visto più di 10 mila giovani arabi dirigersi verso l’Afghanistan al fine di combattere le forze sovietiche ed i suoi alleati, con i contestuali appelli islamici ad opera dei più importanti esponenti dei Fratelli Musulmani, come lo Sheikh Abdallah Azzam della Palestina (il pensatore “fondamentalista” cui si ispirarono tanto il saudita Osama Bin Laden quanto l’egiziano Ayman al-Ẓawāhirī), il Dr. Mousa Al Qarni dell’Arabia Saudita (Musa al-Qarni il mufti di Osama bin Laden) ed atri ancora di Paesi come l’Egitto, Yemen e Tunisia.

Al Warfalli ha dichiarato che le difficoltà che lui ed i suoi compagni ebbero per ottenere il visto necessario per il Pakistan – per poi raggiungere da lì l’Afganistan – portarono alla mediazione di Ghannouchi, il quale fece in modo che i loro visti venissero rilasciati fuori dalla Tunisia… Solo dopo aver ottenuto i visti entrarono in Pakistan e da qui si spostarono verso i teatri di guerra in Afganistan[1].

Quindi si può affermare che la partecipazione del movimento Ennahda nella facilitazione del trasferimento di combattenti verso l’Afghanistan sia evidente, nonostante il numero limitato di soggetti coinvolti…

Dopo il 2011, tuttavia, i focolai di tensione sono diventati più vicini e più facili da frequentare, anche per una questione di prossimità linguistica. Con la caduta dei regimi di Ben Ali a Tunisi e Gheddafi in Libia, Ennahda ha mirato ad ottenere una posizione ed un ruolo all’interno della politica internazionale col fine di assicurarsi quella protezione che gli garantisse continuità al potere.

Sebbene oggi il Qatar e la Turchia siano pronti a fornire supporto politico, economico e finanziario al movimento di Ennahda, è dovere di questo movimento contraccambiare il ‘favore’ a queste due nazioni che hanno, tra l’altro, un interesse affinché cada il governo siriano di Bashar Al Asad. Pertanto, il movimento di Ennahda ha mobilitato tutte le sue energie al fine di reclutare quanti più giovani tunisini possibile e spingerli verso la guerra in Siria, la cosiddetta “rivoluzione siriana”. Il numero dei combattenti tunisini è risultato essere tanto importante che il gruppo terroristico tunisino conosciuto come “Jund Al Khilafa[2] pare abbia svolto un ruolo rilevante dietro la fondazione dello Stato Islamico in Iraq e Levante. Questo ha fatto sì che la Tunisia venisse classificata come il primo Paese esportatore di combattenti in Siria ed Iraq.

Come ci ricordano Mahrez Budqa e Saber Al Suissi, ancora una volta Ennahda si rivolge ai giovani dei quartieri popolari tunisini che aderiscono al movimento entrando in contatto con le tesi religiose da questo sostenute. Un approccio chiaro per il movimento Ennahda – e forse per altri movimenti islamici – basato su elementi di incitamento, di sorpresa e di coinvolgimento, con obiettivi che sono sempre stati di natura politica e finalizzati a posizionare il movimento nella cartina politica nazionale ed internazionale, esportando l’immagine di un player indispensabile in Tunisia.

SOSPETTO COINVOLGIMENTO NEGLI ASSASSINII POLITICI

Nessuno oggi può asserire con certezza che il movimento Ennahda sia coinvolto nei due più importanti omicidi politici della Tunisia, ovvero quello di Shoukri Belaid (S.B.) e di Mohammed Al Brahimi (M.B.), i due esponenti del Fronte Popolare in Tunisia. Questi due omicidi nascondono altri eventi simili caduti nell’oblio, come l’assassinio di Tareq Al Mekki, di Faouz ben Mourad e di Abdelfattah Omar. Omicidi sui quali c’è poca chiarezza e che hanno contribuito ad influenzare la scena politica tunisina, producendo dei risultati in favore dell’ambiente islamico, sia direttamente che indirettamente.

Sono state elaborate diverse analisi riguardo agli omicidi di Shoukri Belaid e Mohammed Al Barahmi. Per quanto concerne S.B., esistono tre principali ipotesi:

  • omicidio ad opera di Ennahda, atteso che S.B. era una voce forte che aveva iniziato a conquistare il gradimento dei tunisini, nonostante la violenta disinformazione attuata contro di lui dalla macchina della propaganda della Fratellanza Musulmana. Inoltre, S.B. – in coordinamento con Hammadi Al Jabali – lavorava per la formazione di un nuovo governo, un’iniziativa non gradita ai circoli decisionali nazionali controllati da Ennahda;
  • omicidio comandato da elementi influenti legati al precedente regime che S.B. osservava attentamente – soprattutto nel rapporto con il passato politico – rappresentando così una minaccia per gli interessi materiali e politici delle famiglie influenti del Paese;
  • omicidio da parte di elementi all’interno del Fronte Popolare che non è riuscito a contenere la voce di S.B., il quale era diventato una locomotiva in grado di trascinare la sinistra tunisina verso l’autonomia.

Queste tre ipotesi sembrano suggestive, ma non sono altrettanto convincenti. In particolare, il terzo scenario appare il più debole…

Stando alla seconda ipotesi, le famiglie influenti tunisine temevano che l’ascesa di S.B. potesse minacciare i loro interessi materiali e il loro futuro politico. Questa è la versione sponsorizzata in segreto da Ennahda per liberarsi dalle accuse, una semplice analisi, tuttavia, fa crollare anche questo scenario. Queste famiglie sapevano che la visione politica di S.B. della “Repubblica Sociale Democratica”, che precede la fase democratica nazionale e la rivoluzione socialista, non rappresentava un pericolo. Il capitale locale è un elemento essenziale nella costruzione delle due fasi nel pensiero di S.B. Pertanto, non si ritiene che queste famiglie borghesi – le quali vantano consiglieri locali e internazionali, nonché contatti con i circoli decisionali della politica internazionale – fossero all’oscuro di ciò….

L’ipotesi più plausibile è che sia stata Ennahda ad eliminare Shoukri Belaid per una ragione che sembra valida, basata sull’ipotesi di un’azione guidata da Hammadi al-Jabali, capo del governo di Ennahda e del suo segretario generale, il quale appare al di fuori della vera cerchia decisionale detenuta da Ghannouchi. Risulta che questo circolo comprenda Lutfi Zaitoun, Emad Hamami, Walid Al Banani e Amer al Arrayed… una cerchia che non esiste (ufficialmente) nella struttura organizzativa del partito Ennahda e può comprendere altri elementi. La prova di ciò sono le dimissioni di Hammadi al Jabali da Segretariato Generale del partito e la sua uscita dalla presidenza del governo e da Ennahda, in una presa di coscienza dell’impossibilità di poter prendere decisioni in seno al partito, né all’interno del governo.

Hammadi al Jabali si avvicinò a Shukri Belaid e gli suggerì di entrare a far parte di un governo attraverso il quale avrebbero potuto realizzare gli obiettivi del popolo tunisino, una proposta che è sempre stata invocata da Ennahda per distrarre e mettere in imbarazzo la sinistra. Ma quando l’idea ha iniziato a concretizzarsi e a prendere il suo corso, si realizzò che la stessa esistenza di Ennahda avrebbe potuto essere messa in discussione, considerando gli obiettivi che Ghannouchi aveva previsto per il Movimento prima del suo ritorno in Tunisia. L’idea, infatti, entrava in conflitto con l’istituzione della corrente religiosa nel mondo arabo. Probabilmente, le due alternative erano assassinare Hammadi al-Jabali o assassinare Shoukri Belaid. Per ragioni oggettive e soggettive la scelta è ricaduta su Shoukri. Questo assassinio ha posto fine a qualsiasi possibile sviluppo delle ostilità tra la sinistra e gli islamisti, che generalmente discendono da un unico substrato popolare e probabilmente condividono i medesimi sogni di uguaglianza e libertà.

 

L’APPARATO SEGRETO DI ENNAHDA

Sebbene il movimento di Ennahda in Tunisia abbia negato l’esistenza di un proprio dispositivo segreto, molti indicatori confermano l’esistenza di qualcosa che può essere definito “apparato segreto”. Ancor prima della comparsa dell’Ente per la difesa di Shoukri Belaid e Mohamed Al Brahimi – un corpo composto principalmente da avvocati – apparvero qua e là alcuni segni della presenza di qualcosa che si muoveva dietro le scene di cui nessuno era al corrente, nemmeno i nahdhawi (membri di Ennahda) stessi.

Il primo segnale rivelatore dell’esistenza di questo dispositivo è la differenza nel comportamento alla base del movimento rispetto alle dichiarazioni dei vertici. I leader dimostrano atteggiamenti civici e rispettano i principi della democrazia nel rispetto degli altri, mentre la base esercita violenza materiale e morale contro i concorrenti. Più di una persona fisica è stata attaccata, come il regista Nouri Bouzid o il pensatore Youssef Siddiq, e durante un festival a Biserta – al quale partecipò Samir Kuntar – il pubblico fu aggredito con spade e manganelli… questo è un indice dell’esistenza di diverse cerchie decisionali all’interno di Ennahda.

Il secondo indicatore sono le dimissioni dalla presidenza del governo dell’ex segretario generale del movimento di Ennahda Hammadi Jabali nel 2013, nel giorno della commemorazione dell’assassinio di Shoukri Belaid. Hammadi al Jabali aveva proposto la costituzione di un governo apartitico, scontrandosi con una forte opposizione all’interno di Ennahda. Alle dimissioni dal governo hanno fatto seguito le dimissioni dal Segretariato Generale del partito, nel marzo 2014. Ciò indica l’esistenza di un centro decisionale lontano dal Segretariato Generale. La disputa tra Ennahda e Hammadi al-Jabali risale proprio al febbraio 2013, quando quest’ultimo e Shukri Belaid accettarono di formare un unico governo. Tuttavia, i veri detentori del potere nel partito fecero abortire questo accordo.

Con la nascita dell’“Ente per la difesa di Shukri Belaid e Mohammed Brahmi” la questione è diventata più realistica, poiché l’Ente ha fornito argomentazioni e prove a sostegno dell’idea dell’esistenza di un dispositivo segreto. Per meglio dire, a suo parere, l’Ente è stato in grado di rivelare la struttura organizzativa e il funzionamento di questo dispositivo, cercando di compiere un processo investigativo con l’obiettivo di presentare alla magistratura tunisina e forse anche a livello internazionale, un esposto contro il partito Ennahda, non solo per i crimini commessi da questo gruppo, compresi gli assassinii dei politici di sinistra Shukri Belaid e Mohamed Brahmi, ma anche per denunciarne la sua mera presenza in un paese che dovrebbe essere uscito da un’esperienza dittatoriale e passato ad una fase sperimentale democratica.

[1] Membro del Gruppo Islamico Combattente Libico (LIFG): “Rashid Al Ghannouchi ha facilitato il nostro viaggio verso l’Afghanistan” – /http://islamion.com.

[2] Vds. programma televisivo algerino “Al Shuruq”:                 /https://www.facebook.com/watch/?v=2335640016715537.

النساء والدين في تونس

لباس المرأة مجال مهم لبحث علاقتها بالدين والمتعارف عليه أن لباس المرأة دليل على تدينها.

لقد أصدر بورقيبة  المنشور108 القاضي بمنع ما سماء “اللباس الطائفي”. مع سقوط نظام بن علي مثل قبول صورة المرأة مغطاة الرأس في بطاقة الهوية  بتاريخ 1 أفريل 2011  رمزية مهمة في علاقة المرأة بالدين.

فانتشر الحجاب بشكل واسع حيث 52 % من النساء في تونس يفضلن الحجاب الذي يغطي الرأس والأذنين و56% يرين أن من حق المرأة اختيار ملابسها.

انتشر الحجاب وانتشر معه طرقة عيش وسبب أحداث مستحقة اللوم مثل:

في 2 فيفري 2011, عندما انطلقت مسيرة من جامع الفتح في العاصمة رفع شعار “واجب فرض الحجاب والنقاب” –

تعرضت أستاذتين في معهد الفنون الجملية في القيروان لاعتداء واحتجازهن حتى النطق بالشهادة والوعد بارتداء اللباس الإسلامي –

تعرض بعض الأستاذات في الجامعة الزيتونية للطر و اتهامهن بالفسوق و الكفر واليسارية و العلمانية بسبب مواقفهن من الحجاب و رفضهن ارتداءه الى حد لجوء بعضهم الى لباسه داخل المعهد و التخلي عنه خارجه. –

بالرسبة لمشاركة المرأة في العمل داخل المؤسسات الدينية, لم تتول أية امرأة رئاسة إحدى المؤسسات الدينية الموجودة في تونس ورفض تعيين إقبال الغربي مديرة لإذاعة الزيتونة للقرآن. في جملة المدرسين في جامعة الزيتونة عدد الرجال يطغى على عدد